La vitamine C, l’actif coup d’éclat de la rentrée

Elle éclaircit le teint, repasse les traits fatigués, redensifie le derme, lutte contre les radicaux libres… La vitamine C a tout bon. Radioscopie de cette arme anti-teint terne.

Lorsque nous sommes fatiguées, nous pensons tout de suite à faire une cure de vitamine C en comprimés. Mais nous songeons moins à faire appel à la plus célèbre des vitamines lorsque notre peau à un petit « coup de pompe ». À tort, car ses bienfaits beauté sont également spectaculaires. Explications.

Notre peau, une grande carencée en vitamine C

La vitamine C est présente à hauteur de 3500 mg dans notre organisme, soit cinq fois plus que la plupart des autres vitamines. Les autorités sanitaires s’accordent à dire que nous devrions en absorber 200mg par jour environ. Un apport obligatoire car nous sommes à peu près les seuls, avec le babouin et le cochon d’Inde, à ne pas savoir la synthétiser à partir des sucres.

Or, ses effets sur l’organisme ne sont plus à démontrer : elle lutte contre les intoxications (saturnisme, toxiques, alcool, mercure), le cholestérol, les infections, elle booste la fertilité et s’avère même un bon anti-allergique en réduisant la libération d’histamine.

Malheureusement, à peine 1/3 de la vitamine C que nous absorbons est disponible pour notre peau. La faute à la pollution, une alimentation carencée en fruits et légumes, le soleil, l’alcool et certains contraceptifs. D’où l’importance de lui en apporter par voie topique, sous forme de molécules synthétisées à partir du glucose comme l’acide ascorbique, l’acide L- ascorbique ou encore le palmitate d’ascorbyle.

Un rôle protecteur et stimulateur

Appliquée directement sur notre peau, la vitamine C est trente fois plus disponible que par voie orale. Tel un bouclier, elle protège l’intégrité de l’ADN de nos cellules et lutte contre les radicaux libres en synergie avec la vitamine E, qui une fois épuisée par son combat antiradicalaire, est même capable de la régénérer. Une alliée de taille, puisque lorsque la Vitamine E est à bout de souffle elle devient à son tour un oxydant.

Elle prévient également la glycation, cette rigidification des fibres élastiques « caramélisées » par un excès de sucre. Et on pense même qu’elle serait une excellente protectrice pour les cellules souches. La preuve : des cellules souches en culture dans un bain auquel on a ajouté de la vitamine C se développent plus vite et en meilleur santé que leurs voisines qui ne disposent que d’un bain de culture classique.

En quelques semaines elle est capable de diminuer nos rides en luttant contre l’inflammation de nos cellules (l’inflammaging), en boostant nos fibres d’élastine et de collagène, et en augmentant la densité de nos papilles dermiques. Autre bon point : elle éclaire le teint en régulant l’excès de mélanine dans notre peau, et diminue l’intensité de nos taches par la même occasion. Enfin, elle booste l’éclat de la peau en améliorant la circulation sanguine. Mieux oxygéné et mieux nourri, l’épiderme bénéficie ainsi de l’accélération de son processus de réparation.

Pour faire le bon choix, on jette un œil à la formule

La vitamine C, est très instable. Elle ne supporte ni l’eau, ni les UV, ni la chaleur. Cependant, certaines marques ont réussi à la stabiliser dans leur formule grâce à un PH acide (PH 3 en général alors que celui de notre peau est de 4,7 environ).

Inconvénient : avec un PH 3, la vitamine C devient un AHA (ou acide de fruits) qui peut être irritant. Comment savoir ? Il suffit de demander à son pharmacien ou d’examiner le mode d’utilisation. Si celui-ci indique « usage quotidien », c’est bon. Si le produit est vendu en tant que « cure » attention. Celle-ci peut ne pas convenir à tous les types de peau, particulièrement les plus sensibles.

Quoiqu’il en soit, si l’on ressent une sensation de picotements et d’inconfort et que des rougeurs apparaissent, mieux vaut arrêter de l’utiliser. Conseil : on veille à ranger notre produit à l’abri du soleil, de la lumière et de la chaleur.

Des résultats rapides et qui vont crescendo

Dès la première semaine, on note une belle luminosité de notre peau et une diminution du micro relief cutané (moins de petites ridules, pores moins apparents). On remarque aussi une meilleure tolérance au soleil et une disparition évidente des signes de fatigue.

Au bout de 1 à 3 mois, notre carnation a retrouvé une belle homogénéité, la peau est plus tonique, plus pulpeuse, plus veloutée.

Rien ne nous empêche d’utiliser des soins à la vitamine C toute l’année puisqu’il est un anti-âge réellement performant s’il est utilisé sur le long terme.

Vitamine C : démêler le vrai du faux

  • Non, la haute concentration en vitamine C d’un produit n’est pas synonyme d’agressivité. Tout dépend des actifs qui l’accompagnent et qui peuvent modérer les phénomènes d’intolérance. La majorité des cosmétiques à la vitamine C en contiennent un minimum de 5%.
  • Oui, on peut mettre de la vitamine C avant d’aller au soleil puisqu’elle va protéger nos cellules de l’oxydation provoquée par les UV. On n’oublie pas cependant d’ajouter une crème anti-UV par dessus. On évitera également de l’appliquer trop près des yeux.
  • Oui, la vitamine C fait bon ménage avec la plupart des actifs contenus dans nos soins habituels et nous pouvons les appliquer par dessus. Seules précautions : pas de crèmes à base d’acide glycolique, salicylique et autres « exfoliants » si notre vitamine C a un PH acide. Cela ferait double emploi. Interdiction formelle aussi d’utiliser un soin à la Vitamine B3 (dérivé nicotinique) dont les effets (anti-pellagre, anti peau pathologiquement sèche) sont inhibés par la vitamine C.
  • Non, un comprimé effervescent de vitamine C ne remplace pas un soin pour la peau. S’il nous prend l’envie d’en appliquer un directement sur notre visage, ce n’est pas une bonne idée : il faut en effet à cette vitamine des excipients spécifiques pour qu’elle pénètre au bon endroit et qu’elle fasse bénéficier à notre peau de tous ses effets anti-âge.

Merci à Cyrille Télinge, Fondateur de Novexpert.





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