Emmanuel Macron : sa soirée s’annonce très agitée !

Pas de répit pour Emmanuel Macron ce samedi 29 avril. Attendu au Stade de France pour la finale de la Coupe de France de football, le président de la République devrait y être de nouveau confronté au rejet de la réforme des retraites.

C’est l’événement sportif de ce week-end mais la rencontre prend également une tournure politique. Alors que Nantes et Toulouse se disputent la finale de la Coupe de France de football, ce samedi 29 avril, les joueurs des deux clubs ne sont pas les seuls à avoir rendez-vous sur la pelouse du Stade de France : Emmanuel Macron y est également attendu pour la traditionnelle poignée de main avec les équipes et le corps arbitral avant le coup d’envoi. S’il n’y a jamais dérogé depuis 2017, le chef de l’État pourrait ne pas honorer ce rituel cette année alors que la rencontre sportive intervient en pleine contestation sociale contre la réforme des retraites.

« Ce n’est pas dans son tempérament de reculer mais la décision n’est pas encore tranchée », a confié un membre de l’entourage du président de la République au Parisien, ce vendredi 28 mars. « Depuis dix jours, le Président est à l’offensive sur le terrain et vous pensez qu’il va jouer en défense samedi soir ? C’est mal le connaître », a renchéri le député de la majorité, Karl Olive. La veille, une information de l’Agence France Presse, dont RMC Sport et BFMTV se faisaient notamment l’écho, faisait pourtant savoir qu’il ne descendrait pas sur la pelouse comme il est de coutume. « Pour lui, il n’y a pas de bonnes solutions. Soit il descend sur la pelouse et il se fait siffler, soit il n’y va pas et tout le monde dira qu’il a peur d’affronter les sifflets« , reconnaît un conseiller ministériel auprès du journal francilien alors que le locataire de l’Élysée a déjà dû faire une croix sur sa venue au Stade pour le dernier match de la saison de l’équipe de France contre les Pays-Bas, le 24 mars dernier. Des sifflets s’étaient justement fait entendre à la 49.3 minute ainsi que des « Macron démission ».

La remise du trophée en tribune

Si la présence du chef de l’État aux côtés des joueurs avant le coup d’envoi demeure donc incertaine, la question de la cérémonie de remise du trophée des mains du président de la République a elle été tranchée. Elle aura lieu en tribune et non sur la pelouse, une première depuis 2019 : une décision que la préfecture de police justifie par l’antagonisme entre les supporters des deux clubs, évoquant « des raisons de sécurité » imposées à la Fédération française de football (FFF) après « l’envahissement de terrain et des incidents qui s’en sont suivis à la fin du match des demi-finales entre le FC Nantes et l’Olympique lyonnais ». C’est également pour contenir la fièvre des supporters que la préfecture de police a décidé d’installer des grilles dans les virages du stade.

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L’intersyndicale mobilisée mais interdite de se rassembler

Quant à l’action de l’intersyndicale de Seine-Saint-Denis, qui avait prévu de distribuer, au niveau des sorties de transports en commun aux abords du stade, 30 000 cartons rouges et 10 000 sifflets afin que les spectateurs manifestent leur rejet de la réforme des retraites, la préfecture de police de Paris a annoncé l’interdiction du rassemblement statique des syndicats qui devait se tenir à partir de 17h. Celui-ci, qui n’aurait pas été déclaré dans le délai imparti (trois jours francs, souligne Le Parisien), ferait peser la menace de violences en raison de la concentration de population aux environs du stade et d’une perturbation du match alors que les sifflets sont interdits dans les enceintes sportives pour ne pas perturber l’arbitrage. L’intersyndicale a contesté, dès ce vendredi soir, l’interdiction de la préfecture, qu’elle qualifie d’« aussi ridicule que grave » et a déposé un référé liberté auprès du tribunal administratif.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Jeanne Accorsini/Pool/Bestimage

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Depuis 2018 et cette image, Emmanuel Macron et Kylian Mbappé sont toujours restés en contact. Après un Euro 2021 décevant, « Kyky » a ainsi droit à des SMS de soutien du président. Un an après, lorsqu’il est à deux doigts de signer au Real, Emmanuel Macron – pourtant fan de l’OM – fait même partie de ceux qui arrivent à le convaincre de prolonger au PSG à la surprise générale.

« Le président m’a dit : ‘Je veux que tu restes, je ne veux pas que tu partes maintenant. Tu es si important pour le pays. Tu peux rester un peu plus à Paris‘ », a reconnu le Bondynois, qui ne cache pas sa proximité avec Emmanuel Macron : « S’il m’arrive de le voir fréquemment ? Oui, de temps en temps, confirme-t-il dans Paris Match. Il me félicite pour mes prestations. C’est toujours un plaisir de pouvoir échanger avec le président et de se dire qu’il me suit, reconnaît mon travail et mon abnégation pour le pays ou pour le club. »

Proche de Nasser Al-Khelaïfi, qui dirige le PSG, Nicolas Sarkozy a aussi joué un grand rôle dans la décision de Kylian Mbappé. « Cela fait des mois des mois qu’ils se parlent. Le Président échange régulièrement avec Kylian par téléphone », avait confié un proche de l’ex-président à L’Equipe.

D’après RMC, Nicolas Sarkozy aurait dit au joueur francilien : « Tu n’as pas gagné la Coupe d’Europe avec Paris. Les autres l’ont gagné 13 fois. Tu es l’homme des challenges ».

Pas vraiment réputé pour suivre le foot, François Mitterrand appréciait pourtant un certain Michel Platini. Vainqueur de l’Euro 1984 sous les yeux de « Tonton », au Parc des Princes, « Platoche » bénéficiera même d’un coup de pouce du président pour devenir co-président du comité d’organisation du Mondial 1998.

« Il y avait de l’estime réciproque, c’est certain. De l’admiration de Mitterrand pour Platini« , assure Jean Glavany, ex-ministre du président socialiste, dans le livre Président Platini : document.

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