Vogue Hommes automne-hiver 2019-2020 célèbre la quintessence du noir
Entretiens vérité avec Miuccia Prada et Patti Smith, tête-à-tête avec Lil Buck, le Petit Prince de Memphis, portrait de l’éternel sex-symbol Brad Pitt, retour sur l’éclosion de Pierre Soulages, le maître de l’outrenoir… Cette saison, Vogue Hommes consacre son nouveau numéro à la quintessence du noir -qui domine les podiums cet hiver- et lui donne un nouveau souffle. Vogue Hommes met aussi en scène le meilleur de la saison mode dans l’œil de Willy Vanderperre, Duane Michals, Viviane Sassen ou Alasdair McLellan. En kiosque le 12 septembre prochain.
Punk chez Comme des Garçons, romantique chez l’homme Dior, pleins volumes chez Raf Simons, ultrastylisé chez Prada, sagement new wave chez Celine par Hedi Slimane… le noir coule sa toute-puissance sur les podiums, absolu trait de caractère de cet hiver.
C’est la première fois que Vogue Hommes articule l’un de ses numéros autour d’une tendance mais, dans le cas du noir, le challenge est de taille. Symbole d’élégance et de modernité, fétiche chromatique des plus grands réformateurs de la mode, de Chanel à Balenciaga, en passant par Saint Laurent et les frondeurs japonais apparus dans les années 1980 (Yohji Yamamoto et Rei Kawakubo), il semble avoir été exploré sous toutes ses coutures. Tout l’enjeu consiste donc pour Vogue Hommes à offrir à la plus primordiale des couleurs un nouveau champ des possibles. Un autre pays.
À l’image de l’« outrenoir » de Pierre Soulages. « Outrenoir » comme outre-Manche, outre-Atlantique. Un autre paysage du noir. Quand on demande à l’artiste français le plus connu au monde, ce maître de l’abstraction qui a fait du noir sa chose, « pourquoi le noir ? », il répond simplement « parce que ». Entendez par cette réponse laconique de Soulages (qui fêtera ses cent ans à Noël), qu’il est l’évidence. Qu’il est la lumière.
La série signée Duane Michals, l’un des plus grands conceptuels contemporains, le prouve encore : confronté à une anarchie de mots, à un geyser de balafres rouge vif, jaune poussin ou bleu Klein, c’est lui qui tire son épingle du jeu. Le noir absorbe tout.
Écran sur lequel tous les fantasmes sont projetés depuis la nuit des temps, il souffle tous les sens, tous les paradoxes, en vents contraires. Il est à la fois l’effigie des ténèbres, de la fécondité, de la conscience, de l’autorité, de la discipline mais aussi du deuil, du mystère, de l’engagement, de la rébellion, et sans ambiguïté du chic. Un mot que Miuccia Prada confie aujourd’hui réévaluer dans l’entretien exclusif qu’elle accorde à Vogue Hommes. Et qu’évoque le noir pour cette créatrice prodige, anticonformiste dans l’âme ? « Un instrument de réinitialisation, le besoin de tirer un trait, un désir d’effacement, et plus largement le refus d’un moment historique. » Le noir est définitivement le drapeau de l’époque.
Suivez aussi Vogue Hommes sur Instagram
Source: Lire L’Article Complet