Le Boulet (France 3) Gérard Lanvin : "Sans Benoît Poelvoorde, je ne faisais pas le film"

Benoît Poelvoorde et Gérard Lanvin forment le tandem explosif de cette comédie, dans la veine de Jacques Brel et Lino Ventura dans L’Emmerdeur. Aventures, effets spéciaux et humour décalé garantis. Retour sur le tournage.

Moltès (Gérard Lanvin), gangster en cavale, et Reggio (Benoît Poelvoorde), son maton, sont propulsés en plein désert à la recherche de la femme du second, partie sur le Paris-Dakar avec leur ticket gagnant du Loto. Les deux compères sont eux-mêmes poursuivis par un fou furieux (José Garcia) armé jusqu’aux dents… On l’aura compris, l’histoire n’est ici qu’un prétexte pour ce film d’aventures déjanté, qui tient pour une très grande part aux acteurs, dans la grande tradition des duos comiques, sur les modèles Jacques Brel et Lino Ventura dans L’Emmerdeur, ou bien Pierre Richard et Gérard Depardieu dans La Chèvre.

“Benoît, sinon rien !”

Entre Benoît Poelvoorde et Gérard Lanvin, ce fut le grand humour sur le tournage. Si Lanvin a replongé dans la comédie grand public dix-huit ans après Marche à l’ombre, où il était flanqué d’un autre boulet (Michel Blanc), c’est, confiait-il, grâce à Benoît Poelvoorde. « Sans lui, je ne faisais pas le film. Je ne le connaissais pas personnellement, mais j’admirais l’acteur. C’est une énorme pointure à deux pieds, un homme très intelligent et cultivé. Et tous les deux, on joue à l’instinct. » 

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“Gégé, mon métronome”

Pour Benoît Poelvoorde, l’admiration est réciproque : « Gérard est l’un des acteurs que j’allais voir au cinéma parce qu’il incarnait l’héroïsme, ce qui est très difficile à faire. Dans Une semaine de vacances, de Bertrand Tavernier (1980), il est proche de Clint Eastwood dans La Route de Madison. C’est Gérard Lanvin qui a pensé à moi pour ce rôle de crétin pas méchant. Il m’a appris énormément de choses dans le jeu, et c’est à lui que je demandais : “Ça va ou pas ? » 

Une chaleur torride

Le tournage s’est déroulé sur dix-huit semaines en France, et les scènes du Paris-Dakar ont été reconstituées en plein désert marocain. Benoît Poelvoorde se souvient : « On a tourné par 42 °C, qui montaient à 60 à la chaleur des spots ! On a affronté des tempêtes de sable. Et je ne vous parle pas des combinaisons de pilotes, qui tiennent aussi chaud que dix Damart ! » On sait aussi que l’acteur a eu chaud d’une autre manière : « Gégé a refusé d’être doublé pour les scènes de course. Et j’ai eu quelques frayeurs à bord du Buggy qu’il conduisait à fond les manettes. » Lanvin, lui, avait d’autres appréhensions : « La folie de Benoît, je la connaissais pour l’avoir vue à l’écran. Sur le plateau, je me disais : “Il va mettre le délire à une hauteur telle que je ne vais pas pouvoir suivre.” Lui et José Garcia, ce sont deux piles électriques ! » 

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Des effets spéciaux spectaculaires

Décors naturels, hélicoptères, cascades, explosions, nombreux figurants… De gros moyens sont visibles dès le début du film avec cette scène de cascade sur la Grande Roue de la place de la Concorde en folie. On la voit se détacher de son axe, rouler dans le jardin des Tuileries pour s’écraser à terre. Une séquence qui a coûté 2,4 millions d’euros à elle toute seule ! Aux quelques scènes tournées vraiment sur la place de la Concorde ont été ajoutées une maquette, une reconstitution des lieux à La Ferté-Alais (91) et une animation de la roue en 3D, avant que tous ces éléments ne fassent l’objet d’une seule image. 

Le Boulet, est à suivre jeudi 31 octobre à 21h05 sur France 3

Viviane Pescheux

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